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San Siro, théâtre du contraste pour l'Inter

Ce mercredi soir, l’Inter Milan recevait le Liverpool de Jürgen Klopp pour le compte des huitièmes de finale aller de la Ligue des champions. Après 75 minutes de haute volée de la part des italiens, dont un retour des vestiaires fracassant, Liverpool a fait parler l’expérience. Roberto Firmino a offert l’ouverture du score sur un corner tiré de la droite par Robertson (75e). Mohamed Salah a finalement clos le spectacle d’une frappe à ras de terre contrée, trompant Handanovic (83e). Au cours de ce grand match de football, l’Inter a tenu tête au champion d’Europe de 2019. Tout n’est pas à jeter, loin de là. Retour sur une performance XL, presque XXL, des hommes de Simone Inzaghi.


Après 3 saisons sans passer les phases de poules de la Ligue des champions, le dernier vainqueur de la Serie A retrouvait la phase finale de la plus prestigieuse des compétitions. Inzaghi devait composer sans son milieu italien Nicolo Barella. Vidal, Brozovic et Calhanoglu ont alors animé le milieu de terrain “Intériste“, face au milieu Reds, composé notamment du jeune Harvey Eliott de 18 ans.



Malgré toutes les conjonctures que l’on pouvait faire avant le coup d’envoi, les Anglais de Liverpool ont été bousculés pendant plus d’une heure de jeu face au bloc de l’Inter Milan. La première occasion, une tête de Sadio Mané qui passait au-dessus de la barre transversale, venait alerter la défense milanaise. Le marquage individuel privilégié par le coach italien aura porté ses fruits, mais seulement d’un côté. A gauche, Perisic a su hausser son niveau de jeu après 10 premières minutes plus compliquées, et a su contenir les montées de Trent Alexander-Arnold, trop souvent pris à défaut par le croate. De l'autre côté, Dumfries a eu plus de complications. Son marquage sur Mané s’est avéré plus complexe.


La bataille dans le couloir impacte les rencontres de ce type, certes. Mais celle du milieu, encore plus. Et c’est ici que Calhanoglu est parvenu à projeter tout son bloc vers l’avant, alors que Brozovic, lui, intégrait la défense au côté de De Vrij. Une approche tactique irréprochable, malgré les pépins physiques - gênes à l'œil - qui ont touché le défenseur néerlandais. Épaulé également par Vidal, les milieux de l’Inter ont regardé droit dans les yeux l’effectif des Reds, sans jamais bafouiller leur relance, en étant justes.

Grand acteur de ce niveau, le turc a touché la barre d’Alisson dès la 19e minute. Il a été à l’origine de 12 récupérations et a fini le match avec un pourcentage de réussite de passes à hauteur de 92%. Très costauds, les Italiens ont remporté 69 duels, contre 46 en faveur des Anglais. Une agressivité qui a poussé le coach allemand a réalisé 3 changements à l’heure de jeu, chose rare pour Jürgen Klopp, qui devait trouver ces joueurs trop fébriles face au bloc “Intériste“.


Alors que l’Inter Milan peine depuis quelques semaines en Serie A, les hommes de Simone Inzaghi ont haussé leur niveau de jeu. Malgré des expected goals (XG) - statistique mesurant la qualité d’une occasion de but - bien inférieurs à ceux de Liverpool, supérieurs à 1, Vidal ou encore Dzeko ont eu les opportunités. Mais face à une telle charnière centrale, la mission s'annonçait très compliquée, trop compliquée. L'entraîneur italien regrettera sûrement ses changements tardifs - premier changement à la 70e : sortie de L.Martinez pour A.Sanchez - qui ont accentué le manque de lucidité dans le final de ses joueurs.

L’équipe la plus “ vieille “ encore en liste dans cette compétition a souffert d’un manque de réalisme dans le dernier geste. Dumfries a longuement subi la fougue de Konaté sur ses minces offensives, Martinez n’a été que trop peu en vue (5e, 52e) et Dzeko a été dominé par un Virgil van Dijk des grands soirs (45e, 60e). Et lorsqu’il s’agissait de frapper au but, Vidal en décidait autrement, préférant une remise de la poitrine, finalement interceptée (71e).


L’Inter devra alors s’imposer par au minimum 2 buts d’écart à Anfield, en Angleterre, lors du match retour le 8 mars prochain. Une tâche qui s’annonce bien compliquée. Mais, hormis cette élimination qui se profile, Inzaghi aura besoin de s’appuyer sur cette performance de grande classe des “Intéristes” pour la suite de la saison.




Nathan Bigué, de la ToileduFooteux

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